Promenons nous dans les bois !
oui c'est moi !
Parait que j’étais une petite fille très sage, j’écoutais mon papa et ma maman. Je ne disais jamais de gros mots, je disais bonjour et au revoir, je mangeais proprement, la petite fille modèle en soit...
Cela dit j’aimais jouer à un jeu plus que tous les autres quand j’étais à l’école …
Jouer au loup vous vous souvenez de la comptine ?
Promenons nous dans les bois
pendant que le loup n'y est pas
si le loup y était
il nous mangerait
mais comme il n'y est pas
il n'nous mangera pas
Loup y es-tu ? Entends-tu ? Que fais-tu ?
- Je mets mes chaussettes...etc
Promenons nous dans les bois
pendant que le loup n'y est pas
Si le loup y était
il nous mangerait
mais comme il n'y est pas
il n'nous mangera pas
Loup y es-tu ? Entends-tu ? Que fais-tu ?
- Me voilà.... me voilà
Quelle idée saugrenue que d’apprendre aux enfants une telle comptine ?
En y réfléchissant se promener dans les bois en sachant que le loup pourrait être là donne une pointe d’adrénaline non, c'est fleurter avec le mal, marcher pied nu sur le fil du rasoir ...
De plus on nous dit qu’il n’est pas là mais dans le fond on sait qu’il est là caché à nous observer et moi ça m’excité.
Je me demandé toujours pourquoi le loup était tout nu ? Que faisait-il avant que nous arrivions ?
Gamine j’adorais me faire attraper par le loup, mon coté obscur certainement, surtout lorsqu’il s’appelait Cédric, c’était mon amoureux à la maternelle chez les moyens.
Je crois que depuis toute petite, j’ai aimer joué avec le feu, me faire attraper par la flamme, sentir cette sensation de chaleur, de brûlure. C’est bon d’avoir mal, parce que c’est le meilleur moyen de se sentir vivre.
Et rien n’est plus beau que de vivre, oui vivre ce n’est pas que respirer, boire, manger, … pour moi vivre c’est aimer, penser, et trop souvent me torturer de l’intérieur. De me sentir des fois mal, au point de me dire que c’est insoutenable et d’arriver à m’en sortir, parce qu’au final je m’en sors toujours.
Il n’y a pas longtemps quelqu’un de cher à mon cœur m’a dit que j’étais une liane, et je pense qu’effectivement c’est ce que je suis, même si quelques pousses indépendantes meurent, sont coupées, brûler, lapidé, scarifié, … je continue de l’avant en envahissant tout ce que je peux, en prenant tout ce qu’il y a de bon autour de moi et en donnant le meilleur de moi à ce qui m’entoure, c’est ce qui fait ma force.
La vie est plus forte que la douleur et sans douleur on ne sait pas que l’on vit...